Au rond-point, c'est presque tout droit ...

  • Morellec Philippe

On lit peu de poésie de nos jours. Trop peu.

Nous avons trop oublié que la France a inventé la rime et le roman. Oublié que poésie signifie d'abord héritage, loin d'une comptine abandonnée aux étagères, aux récrés, ou autres lettrés.

Ne plus l'ignorer, c'est décidément reconnaître que la poésie donne si on la reçoit, qu'elle vit si on la respire, qu'elle chante si nous ouvrons la bouche.

Et le cœur.

En poésie, l'écrit est langage privilégié; mais l'art poétique veut convertir le regard, transcender l'horizon, ciseler le monde. En poésie, l'art de vie veut naître, croître, parcourir.

Car il s'agit bien d'une posture d'être qui, à la fois, nous engage et dégage dans notre voyage maximal de vie : des mots pour chaque moment, les maux pierreux, l'émail précieux mais, en tout, une soif de vrai, de bien, de beau.

Des attitudes humbles, des espérances verticales, des estéances séminales, désaltérant nos instants cinglants d'émotions sonnantes qui, nous habitant, révèlent sens habité.

La poésie est étai, débordance, messagère en quête d'infini telle une bouteille à la mer chaloupée de flots, espérante d'un rivage étonné de rencontres.

D'aventure sentier d'acception de nos réalités patientes, de nos passions intempérantes, la poésie d'âge en âge, doucement, nous envisage de temps.

Part-cheminer allègrement léger de faims.

Comblé d'attentes, enfin.

Sur les ailes pures airelles

Sous le vent l’azur d’icelles

Tourbillonne l’haie sans ciel

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