De Creatione

  • Morellec Philippe
  • Poésie
Jardins de Versailles
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De Creatione
Sur l’air du Canon de Pachelbel
(Leggero ma non troppo)



Minuit douze coups sonnent au clocher du Mystère
Quand éclate de lumière l’astre qui lui
Jette l’antiphone et l’atterre l’ombre qui fuie
Dieu dit : Faisons l’homme à notre image milliaire

Quand éclate de lumière l’astre qui lui
Donne l’hommage lige du ciel pour la terre
Dieu dit : Faisons l’homme à notre image milliaire
Est commencement d’infinie écholalie

Le cœur sonne si ciel
L’âme ici-bas

Donne l’hommage lige du ciel pour la terre
Dieu dit : D’estéance ma création choisie
Est commencement d’infinie écholalie
Ma Parole sonne et résonne trinitaire

Le Verbe était haut l’Esprit planait sur les eaux
Il y eut un soir et il y eut un matin
La lune pour la nuit qui rayonne pour l’or fin
Du soleil immarcescible qui s’élève haut

Le cœur sonne si ciel
L’âme ici-bas

Costalement l’homme inaugura son reflet
Dans le souffle du cœur d’icelle qu’il aima
Nommée celle de tous les êtres qu’il nomma
Aimée telle l’épouse d’une création épousée

Ô vous premiers parents vous avez connus
L’aube primordiale sa rosée de jasmin
Le crépuscule éblouissant du jour sans fin
Recordement de cœurs de désirs inconnus

Le cœur sonne si ciel
L’âme ici-bas

Vous avez connus mêmement la jusquiame
La fumeterre le pourpris de cistre embaumé
La rose déclose et le lys si parfumé
Un nid une histoire une trismégiste âme

Vous avez connus ô parents inaugurés
L’espace circutaire firmament d’étoiles
Et la robe étoilée et l’océan de toile
Et l’immense crée-danse au propre et figuré

Le cœur sonne si ciel
L’âme ici-bas

L’espace circutaire firmament d’étoiles
Etoilant l’arbre de fruits de larmes tressés
Et l’immense crée-danse au propre et figuré
Et le bruit de ces pas qui recouvrent le voile

Etoilant l’arbre de fruits de larmes tressés
Du grave arroi d’exil vous naviguez sans voile
Et le bruit de ces pas qui recouvrent le voile
Seront prémices du regain tant espéré

Le cœur sonne si ciel
L’âme ici-bas


Quelle ne faut-il pas que soit ma grâce et belle
Ma préférence d’Israël pour que fût celle
Que fût Elle qui prévenance immémorielle
Inclina son oui à l’hommage de mes ailes

La louange céleste des esprits bienheureux
Convoque de laudes le distique des cieux
Le Verbe se fait chair d’absolue pauvreté
Et sa Face nous envisage de Beauté

Le chœur chante du ciel
La Création éternelle

 

 

A Charles Péguy,
Philippe Morellec

 

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